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La possibilité d'un gouvernement de coalition PSOE- Unidas Podemos (UP – l’alliance entre Podemos, Izquierda Unida, le parti écologiste Equo et d’autres organisations de gauche) est sur la table, bien que Sánchez y résiste. Il ne veut pas se sentir obligé à sa gauche d'aller au-delà de son programme. Cependant, les dirigeants de l'UP insistent pour avoir une place au Conseil des ministres.
Malheureusement, les dirigeants de l'Unidas Podemos ne semblent pas avoir appris ou tiré des conclusions de leurs erreurs. Les dirigeants de l'UP ont improvisé au milieu de la campagne électorale une série de mesures qu'ils n'avaient jamais mentionnées au cours des neuf mois du gouvernement précédent de Sánchez : université publique gratuite, entreprise publique d'énergie, salaire minimum de 1 200 €, soins de la santé buccale gratuits , convertir tout contrat temporaire en contrat à durée déterminée après 6 mois, etc. Qu'est-ce que vous êtes censé faire avec tout cela le lendemain de votre entrée dans ce gouvernement ? Le garder dans le tiroir et se contenter des miettes que Sanchez est prêt à donner? Accepteront-ils des réformes cosmétiques de la réforme du travail et de la loi Mordaza, comme le souhaite Sanchez, au lieu d'exiger son abrogation?
Les dirigeants de l’UP sont tombés dans un opportunisme total, pensant qu’être minoritaires dans un gouvernement social-démocrate gagnerait en autorité populaire en tant que "gestionnaires" et "personnes sérieuses", même si ce gouvernement ne répond pas aux besoins de la population. Ce que la situation exige, c’est que UP expose à tout moment la nécessité de mener à bien son programme et de se mobiliser dans la rue pour le défendre. Il est faux, comme on dit, que les choses ne peuvent être changées que sous le gouvernement. La lutte des retraités a réussi à réévaluer les retraites en 2018, en ne faisant pas partie du gouvernement. Idem pour l'augmentation à 900 € du salaire minimum approuvé par Sánchez.
Bien sûr, UP doit faciliter l’inauguration de Sanchez, mais doit être dans l’opposition pour apparaître comme le combattant le plus énergique contre la droite franquiste et ne pas se lier avec la politique de demi-mesures du PSOE. Unidas Podemos doit soutenir toute mesure qui constitue un pas en avant mais aussi dénoncer son insuffisance et s'organiser librement pour son propre programme, tant au parlement que, surtout, dans la rue; Ce sera le meilleur moyen de marquer l'agenda du gouvernement du PSOE et en même temps de devenir une force de gauche alternative qui aspire clairement à être une option de gouvernement, au lieu d'apparaître comme la béquille "de gauche" du PSOE. Au contraire, une UP au sein d'un gouvernement incapable de résoudre les problèmes brûlants des familles laborieuses sera discréditée avec le gouvernement lui-même.